Arbrisseau à feuilles persistantes, ovales ou arrondies. En hiver et au printemps, les feuilles sont d'un joli vert clair, puis les feuilles estivales prennent une surprenante couleur dorée, ornementale.
La plante se développe naturellement en un gros coussin arrondi, avec des inflorescences courtes dépassant peu du feuillage.
Les fleurs bicolores, ont le casque jaune et la lèvre inférieure blanche.
Origine : Liban, Syrie.
En achetant cette plante vous pouvez obtenir
1
point
.
Votre panier vous rapportera 1
point qui peuvent être converti en un bon de réduction de
0,20 €.
Floraison
Dans la grande famille des plantes adaptées aux conditions xériques, les Phlomis s’imposent comme des alliées de choix pour composer un jardin sec aussi résilient qu’esthétique. Originaires des régions méditerranéennes et d’Asie occidentale, ces vivaces et sous-arbrisseaux de la famille des Lamiacées se reconnaissent à leurs feuilles opposées souvent duveteuses (persistantes ou semi-persistantes selon les espèces) et à leur floraison en verticilles spectaculaires, jaunes, rosés ou lilas, perchés par étages le long de tiges carrées. Leur secret séduction tient dans un triptyque gagnant pour les jardiniers passionnés de jardins secs : une réelle aptitude à la sécheresse une fois installées, un entretien minime et un intérêt décoratif prolongé grâce aux épis floraux et aux graines qui structurent le massif bien au-delà de la floraison. À l’heure des étés caniculaires, des restrictions d’arrosage et d’un nécessaire changement de pratiques au jardin, le Phlomis coche toutes les cases du jardinage durable sans sacrifier le plaisir des yeux.
Peu gourmand en eau, remarquablement rustique pour certaines espèces, le Phlomis donne sans compter sur sols pauvres et très drainés. Il prospère au soleil sans faiblir lors des canicules, capte la lumière avec ses feuillages argentés ou vert tendre, attire abeilles et papillons au cœur du printemps et de l’été, puis offre des silhouettes graphiques jusqu’en hiver. Qu’il s’agisse de former une masse structurante dans un massif méditerranéen, d’animer une rocaille ou de souligner une allée minérale, le Phlomis réussit là où d’autres s’essoufflent, tout en demandant bien moins d’interventions que la moyenne des vivaces. En bonus, son parfum aromatique et ses feuilles coriaces sont peu appétents pour les limaces et souvent délaissés par les herbivores, ce qui garantit des scènes nettes et durables.
Installer des Phlomis dans un jardin sec, c’est répondre à deux enjeux contemporains : l’économie d’eau et la biodiversité. En adoptant un vocabulaire paysager minéral (graviers, pouzzolane, murets, sols filtrants), le jardinier limite drastiquement l’irrigation tout en cultivant des espèces qui s’épanouissent dans ce contexte. Les corolles nectarifères des Phlomis nourrissent abeilles sauvages, bourdons et papillons, tandis que les tiges sèches servent d’abris à une microfaune utile. Sur sols pauvres, calcaires ou caillouteux, ces vivaces réussissent sans fertilisation excessive, réduisant l’empreinte d’entretien. Le Phlomis se positionne ainsi comme une solution durable, décorative et vertueuse pour affronter étés secs et restrictions d’arrosage.
Astuce de conception xeriscape: segmentez votre jardin en “zones d’eau”. Placez les Phlomis dans la zone la plus sèche avec les lavandes et armoises, et regroupez les plantes plus gourmandes près de la maison ou des points d’eau. Combinez cela à un paillage minéral, à une irrigation ponctuelle et ciblée la première année, puis quasiment plus rien ensuite : vous tenez un jardin sec esthétique et très économe.
Le genre Phlomis compte plus d’une centaine d’espèces, allant de vivaces herbacées à des sous-arbrisseaux persistants. Leur silhouette varie d’une touffe basale feuillée, d’où s’élèvent au printemps des hampes florales verticillées, jusqu’à des formes buissonnantes d’1 m et plus. Les tiges quadrangulaires, typiques des Lamiacées, portent des anneaux réguliers de bractées et de fleurs qui créent ce graphisme si reconnaissable. Les feuilles, souvent duveteuses et plus ou moins argentées, limitent l’évapotranspiration et protègent des rayonnements estivaux. La floraison, en anneaux successifs autour des tiges, s’étale du printemps au début de l’été selon les espèces, avec des tonalités de jaune citron à jaune soufre chez les espèces méditerranéennes, et de rose à lilas chez d’autres. Après floraison, les calices persistants et les graines assurent un relief hivernal apprécié : les sphères sèches captent la lumière d’hiver et le givre, prolongeant l’intérêt décoratif. La longévité est notable sur sol drainant, les vivaces herbacées se pérennisant par rhizomes, tandis que les sous-arbrisseaux, plus ligneux, bénéficient de tailles d’entretien pour se régénérer.
Pollinisation et intérêt faunistique: florifère et mellifère, le Phlomis attire une grande diversité de pollinisateurs, notamment les hyménoptères. L’organisation en verticilles offre de multiples points de butinage par tige, optimisant la ressource nectarifère au sein du massif. Laissez les tiges en place tout l’hiver : elles abritent des œufs et larves d’insectes auxiliaires et structurent la scène.
La majorité des Phlomis sont xérophiles, c’est-à-dire naturellement adaptées aux climats secs et aux sols filtrants. Leur rusticité varie selon les espèces, avec une constante: plus le sol est sec en hiver, plus leur endurance au froid augmente.
Quelques repères utiles:
- Phlomis russeliana (vivace herbacée) est la plus résistante au froid, supportant aisément -20 °C (zones USDA 5-7) en sol drainé. Elle tolère des hivers continentaux tout en restant sobre en eau l’été.
- Phlomis fruticosa, sous-arbrisseau méditerranéen, tolère en général -15 à -20 °C (USDA 7-9), davantage si le sol reste sec en hiver et si la plante est abritée des vents froids. En climat humide, surélevez et drainez.
- Phlomis lychnitis résiste autour de -12 à -15 °C (USDA 6-7) sur sol parfaitement drainé. Sa silhouette gracieuse en fait un excellent lien entre rocaille et massif.
- Phlomis italica, spectaculaire mais plus frileuse, se tient plutôt entre -10 et -12 °C (USDA 8-9), avec une exigence stricte de drainage et un emplacement abrité, idéalement en climat littoral doux.
Exposition et sol: l’exposition idéale est le plein soleil, voire une mi-ombre très lumineuse en climat chaud, sachant que la floraison et la compacité sont optimales en situation ensoleillée. Les sols légers, pierreux, sablo-limoneux ou calcaires conviennent à merveille. Les terres lourdes et humides, surtout en hiver, sont à proscrire ou à corriger par un drainage sérieux (graviers, sable grossier, surélévation). Un pH neutre à calcaire (6,8 à 8,2) convient à la majorité des espèces; un léger amendement calcaire peut aider en sol franchement acide.
Dans un jardin sec, le Phlomis remplit trois rôles majeurs. Sur le plan esthétique, il structure les scènes minérales grâce à ses étages floraux réguliers, son feuillage texturé et ses silhouettes durables. Il apporte des contrastes de formes et de couleurs avec lavandes, armoises, santolines, cistes ou graminées légères. Sur le plan écologique, il constitue une ressource nectarifère précieuse en fin de printemps et début d’été, puis offre un micro-habitat grâce aux tiges sèches laissées sur place jusqu’à la fin de l’hiver. Enfin, sur le plan pratique, c’est une plante frugale en eau et en fertilisation, qui réduit les interventions et les coûts d’entretien sur le long terme tout en maintenant un haut niveau d’ornement.
Idées de palettes: associez Phlomis fruticosa à des feuillages gris (Helichrysum, Artemisia, Teucrium), ponctuez de boules blanches (cistes) et de doux pourpres (Salvia yangii, ex-Perovskia) pour une harmonie durable. Avec Phlomis russeliana, osez les verts frais et les tons miel, en duo avec des achillées jaunes et des graminées blondes (Stipa tenuissima) pour une scène mouvante et très naturelle.
Phlomis fruticosa (sauge de Jérusalem jaune) forme un sous-arbrisseau de 80 à 120 cm de haut, au feuillage gris-vert persistant dans les régions douces. Ses corolles jaune citron apparaissent en mai-juin, parfois en légère remontée estivale. Très adaptée aux sols calcaires et au plein soleil, elle craint l’excès d’eau hivernal. Rusticité moyenne à bonne (jusqu’à -15/-20 °C selon drainage et abri). Idéale pour structurer un massif méditerranéen et créer des masses argentées lumineuses.
Phlomis russeliana (sauge de Jérusalem de Russell) est une vivace herbacée qui forme de larges rosettes vert tendre. Ses hampes de 60 à 100 cm portent plusieurs anneaux de fleurs jaune pâle de fin mai à juillet. Elle se naturalise lentement par rhizomes, colonisant en douceur les sols filtrants. Très rustique (jusqu’à -20 °C), elle excelle dans les jardins secs continentaux et mixtes, offrant une couverture végétale esthétique, facile à partager et à rajeunir.
Phlomis lychnitis, plus gracile, atteint 30 à 40 cm, avec des feuilles étroites souvent grisées et des fleurs jaune soufre en verticilles espacés. Elle apprécie les expositions très ensoleillées, les sols pierreux et calcaires, et se distingue par une allure légère qui contraste bien avec des feuillages plus denses. Rusticité autour de -12/-15 °C en sol sec.
Phlomis italica 'Roquefure' (sauge de Jérusalem des Baléares) séduit par son feuillage argenté très duveteux et ses fleurs rose lilas, un duo rare chez les Phlomis. Haute de 60 à 120 cm selon les conditions, elle reste persistante en climat doux et maritime. Plus délicate au froid, elle exige une situation très drainée, abritée, et se plaît particulièrement en rocaille surélevée ou en bac. À privilégier en zones littorales ou urbaines microclimatiques (rusticité autour de -10/-12 °C).
Phlomis 'Marina' (hybride de P. purpurea) ajoute une note mauve-rosée chaleureuse, avec un feuillage gris-vert laineux et une stature de 80 à 120 cm. Elle préfère les climats doux et secs, supportant aux environs de -8/-10 °C en sol parfaitement drainé. Elle est superbe en talus sec et devant un mur exposé sud.
Phlomis tuberosa (souvent commercialisé sous ce nom; reclassé par certains botanistes en Phlomoides tuberosa) est une vivace herbacée très rustique (USDA 4-7), aux hampes de 120 à 150 cm portant des verticilles rose lilas. Moins xérophile que les espèces méditerranéennes, elle tolère davantage l’humidité printanière si le sol n’est pas compact, ce qui en fait un excellent relais dans les jardins plus frais. Elle forme une touffe durable et graphique au cœur des massifs naturalistes.
Pour choisir, pensez au climat (hiver humide ou non, intensité des gels), au style recherché (argenté vs vert, jaune vs rose-lilas) et au rôle dans la composition (structure durable avec P. fruticosa, tapis vivace rustique avec P. russeliana, légèreté lumineuse avec P. lychnitis, accent argenté et fleuri avec P. italica). N’oubliez pas le facteur sol: en terre acide et lourde, mieux vaut opter pour P. russeliana ou P. tuberosa, plus tolérants une fois le drainage amélioré.
Le Phlomis s’intègre naturellement aux ambiances méditerranéennes et aux jardins de graviers. Associez-le aux lavandes, santolines, teucriums, armoises et hélianthèmes pour un camaïeu argenté et jaune très lumineux. Il dialogue à merveille avec les cistes, Filaires et ballotas pour des masses douces et aromatiques. Côté vivaces, mariez-le aux achillées, népétas, Asphodèles, hylotélephiums (orpins d’automne) et stachys pour un contraste de textures. Les graminées comme Stipa, Pennisetum ou Helictotrichon diffusent le mouvement et allègent les scènes. En rocaille, insérez des Origans, thymus etSarriettes; en bac, combinez P. italica avec un gravier clair, une touffe de fétuque bleue et un petit ciste pour un trio graphique et durable.
- Bord de muret en plein soleil: P. lychnitis en rythme, ponctué de coussins de thym et de globes d’eryngiums.
- Massif méditerranéen structuré: alternance de P. fruticosa et de lavandes, soulignée par des touffes de Stipa et de cistes blancs.
- Jardin naturaliste frais-drainé: P. russeliana et P. tuberosa en lisière avec des achillées et des Sesleria pour une scène qui reste décorative sans arrosage.
La force du genre réside dans la diversité de ses feuillages et calendriers de floraison. Les espèces argentées (fruticosa, italica, certaines formes de lychnitis) réfléchissent la lumière et restent décoratives toute l’année en climat doux. Les formes à feuillage vert tendre (russeliana) densifient visuellement le sol au printemps, puis laissent place à des hampes aux étages réguliers. Pour maintenir l’attractivité hors floraison, conservez les inflorescences sèches jusqu’à la fin de l’hiver : elles captent le givre, structurent le massif et nourrissent la composition. Échelonnez les espèces pour étirer la période décorative, des floraisons de fin de printemps (russeliana) aux accents estivaux (fruticosa, lychnitis), puis relayez à l’automne avec des vivaces compagnes tardives (asters secs, hylotélephiums, graminées).
Le Phlomis excelle en plein soleil, dans un sol pauvre à moyen mais impérativement drainant. En terre lourde, travaillez le sol en profondeur et incorporez 30 à 50 % de matériaux drainants (sable grossier, graviers, pouzzolane) dans la zone de plantation. Surélevez légèrement la plate-bande pour éloigner l’eau du collet pendant l’hiver. Les terrains calcaires lui conviennent très bien, tandis que les sols franchement acides gagneront à recevoir un amendement calcaire léger (lithothamne, dolomie) pour améliorer l’aisance des espèces méditerranéennes. Évitez les cuvettes où l’eau stagne et préférez les expositions dégagées, chaudes et ventilées.
Astuce préparation: pour une bande de plantation de 1 m de large, remplacez les 25 à 30 premiers centimètres par un mélange 50 % terre locale, 25 % pouzzolane 7/15 et 25 % sable grossier. Terminez par un paillage minéral de 5 à 7 cm. Ce “sandwich drainant” change la vie des Phlomis et de toutes les plantes de garrigue.
En climat doux et méditerranéen, plantez de préférence en automne (octobre-novembre) pour que l’enracinement profite des pluies hivernales. En climat plus froid et humide l’hiver, attendez le printemps (avril-mai) lorsque le sol se réchauffe. Ouvrez un trou 2 à 3 fois le volume de la motte, disposez une couche drainante si nécessaire, installez la plante au niveau du collet sans l’enterrer, rebouchez avec un mélange terre locale/matériaux drainants, tassez et arrosez copieusement une fois pour chasser les poches d’air. Espacez selon le gabarit adulte : 80 à 100 cm pour P. fruticosa, 60 à 80 cm pour P. russeliana et P. italica, 40 à 60 cm pour P. lychnitis.
Notre démarche :
Au GAEC Senteurs du Quercy, chaque plante est cultivée en conteneur de 1,4 L anti-chignon BAMAPLAST pour un enracinement optimum. Le mélange utilisé est composé d'un terreau drainant à base de fibre de bois utilisable en agriculture biologique et enrichi en terre végétale non traitée afin de stimuler le microbiome (les bactéries et champignons) du sol et ainsi permettre la mise en place de mycorhizes pour une meilleure reprise et une meilleur résilience de vos plantes. Le paillage en fibre de coco pour l'économie d'eau et la non utilisation de produits phytosanitaires complète notre engagement en faveur d'une production adaptée à notre époque : une solution durable, esthétique et performante pour vos plantes de terrain sec.
La multiplication se fait par:
- Semis au printemps: germination généralement facile sur mélange sableux, chaleur douce (18-20 °C) et lumière. Repiquez jeune et évitez l’excès d’eau.
- Division de touffes pour les espèces herbacées (notamment P. russeliana) au printemps ou en automne, tous les 4 à 5 ans. Replantez dans un sol préalablement ressuyé.
- Boutures semi-ligneuses en été (juillet-août) pour les sous-arbrisseaux comme P. fruticosa et P. italica. Prélevez des extrémités non florifères, supprimez les feuilles basses, piquez en substrat très drainant (50 % sable grossier, 50 % terreau) à l’étouffée, puis hivernez au sec et au frais avant mise en place.
Le Phlomis n’a besoin d’eau qu’à l’installation. Arrosez en profondeur juste après plantation, puis durant la première saison de croissance en espaçant les apports (une fois tous les 10 à 15 jours en période sèche, 10 à 15 litres par plant sur sol drainant). Privilégiez de longues irrigations plutôt que des arrosages fréquents et superficiels. Une fois bien enraciné (après 1 saison), cessez toute irrigation hormis en cas de canicule prolongée et de signes évidents de stress (feuillage mou, chute prématurée).
Évitez les fertilisations riches en azote, qui ramollissent les tissus et favorisent la verse: un apport très léger de compost mûr tamisé au printemps, loin du collet, suffit sur sol très pauvre. Le paillage minéral est votre meilleur allié: graviers clairs, pouzzolane, ardoise pilée sur 5 à 7 cm d’épaisseur. Ils limitent l’évaporation, calent les températures du sol, empêchent la battance et valorisent l’esthétique des feuillages argentés. Évitez les paillis organiques plaqués contre le collet, sources d’humidité persistante en hiver.
L’entretien se résume à peu de choses. Sur P. fruticosa et P. italica, supprimez les inflorescences fanées après floraison pour stimuler la remontée et conserver une silhouette nette. En fin d’hiver, un léger rabattage de 15 à 30 % de la ramure rajeunit le buisson, sans jamais tailler dans le vieux bois totalement nu. Sur P. russeliana et P. lychnitis, coupez les tiges florales sèches au ras en fin d’hiver, après avoir profité de leur graphisme tout l’automne; nettoyez la touffe si besoin.
Les problématiques viennent essentiellement de l’excès d’eau hivernal: jaunissement, pourriture du collet, dépérissement de branches. La solution est toujours structurelle (drainage, surélévation, paillage minéral) plutôt que curative. En climat rigoureux, un voile d’hivernage léger et un cordon de graviers au pied de P. italica sécurisent le passage des gelées. Des attaques ponctuelles de pucerons sur jeunes pousses peuvent survenir au printemps; un jet d’eau ciblé ou un savon noir suffisent généralement, la plante étant peu sujette aux maladies cryptogamiques en conditions sèches et aérées.
Au fil des années, les sous-arbrisseaux peuvent se dégarnir à la base. Un entretien annuel régulier (taille légère après floraison, suppression du bois mort en fin d’hiver) repousse l’échéance. Tous les 5 à 7 ans, un rabattage un peu plus ferme en fin d’hiver, en conservant du bois feuillé, redonne de la vigueur à P. fruticosa. Les vivaces herbacées comme P. russeliana se divisent tous les 4 à 5 ans pour densifier la touffe et rajeunir le massif. En régions froides, protégez ponctuellement P. italica en installant la plante dans un microclimat (pied de mur exposé sud, rocaille surélevée), en assurant un drainage maximal et, en cas d’alerte de grand froid, en posant un voile d’hivernage aéré quelques nuits.
Le Phlomis se prête très bien à la culture en contenant, surtout les espèces argentées et compactes comme P. italica ou des jeunes sujets de P. fruticosa. Choisissez un pot profond, percé et calé sur des cales pour laisser l’eau s’évacuer. Composez un substrat très drainant: 40 % terreau de qualité, 30 % pouzzolane ou pierre ponce, 30 % sable grossier. Ajoutez une couche de drainage (billes d’argile ou graviers) au fond. Arrosez modérément la première année, puis uniquement lors de longues périodes sèches en été. Rentrez le pot sous abri lumineux et sec lors de fortes gelées pour les espèces frileuses. Paillage minéral en surface indispensable pour limiter l’évaporation et sublimer la plante.
- Structure: 3 Phlomis fruticosa espacés de 1 m, en triangle, pour l’ossature et les floraisons jaunes.
- Tapis et contrastes: 5 Stachys byzantina (feuilles argentées), 5 Nepeta faassenii (fleurs mauves), 3 Achillea ‘Terracotta’ ou jaune.
- Mouvement: 7 Stipa tenuissima réparties pour rythmer l’ensemble.
- Relais automnal: 3 Hylotelephium (orpins d’automne) pour prolonger l’intérêt.
- Finition: paillage de graviers clairs 5 à 7 cm, bordure minérale ou acier pour contenir les graviers.
Non, la mi-ombre lumineuse est tolérée selon les espèces, mais le plein soleil reste la condition pour une floraison généreuse et une silhouette compacte.
Oui, à condition d’améliorer fortement le drainage (apports minéraux, surélévation) et d’éviter toute stagnation d’eau hivernale.
P. russeliana est rustique jusqu’à -20 °C; P. fruticosa et P. lychnitis tiennent vers -10 à -15 °C en sol sec; P. italica et P. purpurea exigent un climat doux ou une protection. Le microclimat et le drainage font la différence.
Certains auteurs reclassent l’espèce dans le genre Phlomoides. Au jardin, les conseils de culture restent identiques.
Les vivaces herbacées oui, au ras en fin d’hiver. Les sous-arbrisseaux non: taillez légèrement après floraison et en fin d’hiver sans couper dans le vieux bois nu.
Pas de toxicité préoccupante rapportée au jardin, mais comme pour toute plante ornementale, évitez l’ingestion et portez des gants si vous avez la peau sensible.