Présentation des différentes espèces et de la culture des Cistes

Ce genre fait partie de la famille des Cistaceae qui comprend environ 180 taxons (espèces, sous-espèces, variétés, etc...) d'arbustes, arbrisseaux, annuelles ou plantes vivaces, se retrouvant dans des régions boréales, tempérées et chaudes d'Eurasie et des Amériques. Les régions méditerranéennes d'Eurasie présentent la plus grande diversité. Cette famille comprend 8 genres :
 

• Les Cistus L. (20 espèces, de l'Europe méridionale, principalement dans la région méditerranéen, l'Afrique du Nord et le Macaronesia),
• Les Fumana (Dunal) Spach (13 espèces, se retrouvant dans l'ensemble de l'Europe méridionale, principalement dans la région méditerranéenne).
• Les Halimium (Dunal) Spach (10 espèces, se retrouvant dans l'ensemble de l'Europe méridionale et de l'Afrique du Nord, principalement dans la région méditerranéenne occidentale).
• Les Helianthemum, (110 espèces, avec une distribution large dans l'Europe nordique, centrale et méridionale, la Russie, l'Asie centrale, l'Afrique du Nord, le Macaronesia et les Amériques).
• L'Hudsonia L. (1 espèce se trouvant en Amérique du Nord orientale).
• Les Lechea L. (17 espèces, endémiques d'Amérique du Nord).
• Les Tuberaria (Dunal) Spach (12 espèces, réparties dans l'ensemble de l'Europe occidentale et méridionale du Nord, principalement dans la région méditerranéenne).
• On trouve à l'état spontané et en horticulture des hybrides entre les taxons de Cistus et d'Halimium. Ils sont placés dans le genre hybride X Halimiocistus Janch.
 

Le nom Cistus, donné à ces plantes par Joseph Pitton de Tournefort, est dérivé du grec cisthos. Les Cistes peuvent être petits à grands, prostrés, lâches ou érigés. Ce sont des arbustes à feuilles persistantes qui sont opposées et de couleur vert frais, grisâtre ou vert foncé.
 

Les inflorescences, généralement en cymes axillaires ou terminales, sont composées de 2 à 10 fleurs, rarement plus, souvent solitaires. Les fleurs, de texture délicate, n'ont aucune odeur. Chaque fleur est portée par 3 à 5 sépales égaux, souvent persistants, de couleur rouge à verdâtre, souvent teintée et devenant brunâtre en vieillissant, protégeant la capsule du fruit. Les pétales sont de couleur blanche à crème, rose pâle à rose vif, violacée ou rougeâtre, avec rarement des taches jaunâtres ou brunes plus ou moins foncées à leur base. Les pétales, dont la texture est fine, semblent souvent chiffonnés comme le papier de soie; ils sont évanescents, normalement se laissant tomber dans les heures qui suivent l'ouverture du bouton. Au centre des fleurs se trouvent de nombreuses étamines jaunâtres dont la partie supérieure est crème à jaunâtre ou à rosâtre. Le fruit est déhiscent, et composé habituellement de 5 valves rougeâtres (6 à 11 sur C. ladanifer). Les capsules contiennent de nombreuses petites graines brunes ou noirâtres foncées. .Le port des Cistus est extrêmement variable tant en forme qu'en taille, s'étalant en coussins bas de quelques cm de hauteur, à l'image de C. salviifolius, jusqu'aux formes de C. ladanifer, connu pour atteindre 4m de hauteur. La plupart des espèces ont une taille généralement comprise entre 30 cm et 1,5m dans leur environnement naturel, mais certaines peuvent atteindre plusieurs mètres. 


Les feuilles changent du vert pomme frais chez C. sintenisii à un vert-foncé plus sombre chez C. laurifolius et gris-vert argenté ou grisâtre chez C. albidus et plusieurs de ses hybrides.

La forme des feuilles change considérablement, des formes aciculaires et linéaires de C. clusii  et C. libanotis aux larges feuilles bordées de plis du C. x nigricans ou C. laurifolius subsp. atlanticus. Leur taille varie de 1 centimètre pour les plus courtes, comme chez quelques formes de C. salviifolius, à plus de 15 centimètres, voire plus long chez les spécimens vigoureux du C. ladanifer. La texture des feuilles est également très variée. Le C. ladanifer et plusieurs de ses hybrides sont collants au contact par temps chaud en raison de la résine, le ladanum, exsudée au-dessus de leur surface. L'arôme de cette résine que l'on retrouve sur les feuilles et les jeunes tiges de C. libanotis ou de C. creticus, et des autres espèces produisant le ladanum, évoque le souvenir des jours chauds d'été dans le pourtour méditerranéen. Les feuilles de la plupart des espèces sont couvertes plus ou moins densément avec des poils de diverses formes et qui donnent aux feuilles de C. albidus et plusieurs de ses hybrides un aspect feutré gris argenté attrayant.

Peu d'espèces peuvent égaler les fleurs roses lilas écarlates du C. albidus, ou les rose-cerise et les magentas vifs des C. creticus et C x crispatus et plusieurs de leurs hybrides (par exemple. C. x pulverulentus ). Les plus grandes fleurs sont celles du C. ladanifer et de ses cultivars et hybrides. C. x purpureus a d'énormes fleurs de 9 cm de diamètre. Certaines espèces et hybrides ont des taches jaunes à marron à la base des pétales. Ce dispositif est peut-être le plus remarquable chez C. x purpureus 'Alan Fradd' avec les fleurs blanches pures avec à la base de chacun des pétales une marque triangulaire brune.